Rencontre avec la Terre des Hommes

A l’origine elles s’appelaient Fenua Enata. La Terre des hommes. Ce sont les espagnols qui les ont renommées, du nom de la femme du vice-roi du Pérou qui avait financé l’expédition. Les îles Marquise de Mendoza. Abrégé par Las Marquesas.


En arrivant on est frappés par le Mana. Quelque chose qui ne s’explique pas vraiment avec des mots. Une forme d’énergie mystique qui semble atteindre toute personne qui pose le pied aux Marquises. Il y a sans doute un peu de l’âme des habitants et des ancêtres, sans doute un peu de l’imaginaire de ces îles puissantes et perdues, et le sentiment d’être loin de tout, les voiliers amarés là. Ce qui nous fait vibrer, c’est peut être un peu aussi le mystère qu’elles dégagent, l’histoire de Gaugin et de Brel. La puissance de la voix des hommes d’ici. Le sourire des habitants caché derrière la dureté de la première approche.


Nature brute
Tout le monde connaît les paysages sublimes des lagons bleus turquoises des îles les plus connues de Polynésie. Et bien, les Marquises ce n’est rien de tout ça. Pas de lagons, quasiment pas de plage de sable blanc, pas d’eau calme. Sur la terre des hommes, la mer est agitée, forte comme ses habitants. On la voit marron, noire, bleu profond, et rarement bleue azur. Mais elle nous happe. Nous avons été bouleversés par ces paysages magnifiques, ces pics qui surplombent les baies, cette végétation luxuriante et ces terres arides parfois, ces côtes déchiquetées et ces bras de terre plongeant dans la mer. On gardera en mémoire le vert, dense et décliné à l’infini. Ces arbres gigantesques et envoutants. On gardera dans nos têtes la petitesse que nous avons ressentie, l’atmosphère de bout de monde qui règne ici, la beauté des baies. C’est ici que nos enfants ont connu leurs premières vagues, d’abord en bord de plage puis dans les bras de papa. Ethel a même fait du bodysurf toute seule comme une grande et a adoré. Ça promet pour la suite du voyage.


Rencontres
A Hiva Oa puis Nuku Hiva, nous avons fait de belles rencontres. Inattendues, improbables parfois, qui nous accompagnerons longtemps. Mimi et Pierrick qui nous accueillis chez eux, Pifa le meilleur guide de l’univers (rien que ça), une consultante qui a partagé la cave de la rue de Bourseul avec Alice (cacedédi DSP2 team), un actuel champion olympique de judo (il faut imaginer Brice au moment où il découvre cela) et sa famille, de jolis couples qui nous rappellent notre vie d’avant, une famille magnifique qui cultive la vanille dans une vallée reculée, notre petit ange gardien à l’office du tourisme de Nuku Hiva, des hommes et des femmes qui vivent là, et qui se contentent de rien. Bien sûr les rencontres n’ont pas toujours été belles, les émotions ont été variées et intenses.


Aux Marquises on a eu des coups de coeur dont on parlera dans les prochains articles : Atuona et Villa Enata, Puamau, la confection de bijoux en graines avec Priscilla, la vanilleraie de Taipivai, Hatiheu, le plateau de Toovii.


Nous avons eu beaucoup de mal à écrire cet article. Nous sommes à quatre mains pour tenter de mettre des mots sur nos sensations. Nous repartons enrichis et un peu différents de ces deux semaines. Une expérience marquante et sublime. Une terre mythique. Les enfants eux nous parlent de Pifa, de la piscine, du requin au port, du loup chez Mimi, des voitures de Liam, et nous chantent Jacques Brel en voiture.


Leur performance est à la fin de cette video, qui tente de mieux retranscrire qu’à l’écrit ce que nous avons vécu aux Marquises.

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